Mondial du Lion : Le cross rebat les cartes et profite à Lara de Liedekerke-Meier

Mondial du Lion : Le cross rebat les cartes et profite à Lara de Liedekerke-Meier

Une semaine après sa victoire sur le CCIO 4-L de Boekelo et sa vingtième victoire internationale de la saison, Lara de Liedekerke-Meier en ajoutera-t-elle deux autres au Mondial du Lion ? C’est l’une des possibilités de cette quarantième édition puisqu’après les bouleversements du cross, la Belge tient les commandes des deux épreuves.*

Comme toujours, cette journée de cross au Mondial du Lion a débuté avec les chevaux de 6 ans et un changement en tête du classement. En effet, alors qu’elle déroulait un parcours sans encombre, Julia Krajewski a chuté à la sortie de la dernière combinaison du parcours, placée sur l’hippodrome, lorsqu’Ajana a trébuché à la réception de l’élément B. Heureusement, cette chute s’est avérée sans gravité, aussi bien pour la cavalière que la jument. L’Allemande laisse ainsi la pole position de l’épreuve à Lara de Liedekerke-Meier et Tara van het Leliehof, auteures d’un parcours maxi qui leur permet de conserver les 25.1 points acquis sur le dressage.

« Tara est très maligne »

C’est tout sourire en fin de matinée que la Belge s’est présentée face à la presse pour faire part de sa réaction. Elle qui redoutait un peu le dernier gué, en numéro 15, l’a finalement franchi sans la moindre difficulté. « Je suis arrivée tout doucement, surtout que j’avais entendu que d’autres cavaliers avant avaient eu un refus, a-t-elle expliqué. Mais Tara a fait ça très bien. Elle est très maligne, mais je ne la connais pas encore super bien, donc je me méfie. »

Aux rênes de la jument BWP depuis cinq mois seulement, Lara a confié qu’elle aimerait « pouvoir anticiper ses réactions. Sa générosité parfois me dépasse », comme sur la combinaison n°5, où la baie brune a pris l’initiative de faire trois foulées entre les deux éléments alors que la distance en prévoyait quatre. « Elle n’en a rien à faire de ce que je pense », a lâché la Belge en riant.

Thomas Carlile sur le podium provisoire

À la suite de la chute de Julia Krajewski, mais aussi au refus sur le 15C de la Marocaine Noor Slaoui et Casanova D, Thomas Carlile monte ce soir sur le podium provisoire avec Juste Unétoile après un cross maxi (27.9 points) couru très facilement par la baie brune, dont le cavalier a couru une bonne partie du dernier tiers du parcours à une main. Niant la facilité, il a alors avancé une tout autre raison en riant : « J’avais le nez qui coule ! ». Puis plus sérieusement, il a enchainé : « C’est quand même très agréable de monter une jument pareille. »

Thomas Carlile et Juste Unétoile, troisièmes des 7 ans © PSV

Entre les deux et avec seulement 0.4 point d’avance sur Thomas Carlile, s’intercale une Britannique qui court pour la toute première fois au Mondial du Lion : Melissa Joannides. La pétillante cavalière de 30 ans s’est montrée particulièrement ravie de sa grande première. « Je n’aurais jamais imaginé une telle ambiance ! Les gens applaudissent et nous encouragent à chaque obstacle. Mon cheval a très bien répondu, je suis trop heureuse. L’endroit est superbe et je voudrais vraiment revenir l’an prochain courir les 7 ans. J’ai déjà regardé à quoi ressemblait leur cross et je m’imagine déjà le monter », a-t-elle reconnu le sourire aux lèvres.

Renversements chez les 7 ans

Dix-neuf. C’est le nombre de couples qui n’ont pas terminé le parcours de cross du championnat des chevaux de 7 ans. Parmi eux, plusieurs prétendants au titre et notamment le Tricolore Thomas Carlile. Troisième avec Iam du Loir après le dressage, le cavalier a été victime d’une impressionnante chute rotationnelle sur la première haie de la combinaison numéro 22, autrefois appelée « la mine » et connue pour son imposant contrebas en entrée.

Pour l’Américaine Hallie Coon, qui tenait la deuxième place provisoire sur Boleybawn Oliva, l’aventure s’est arrêtée sur le gué numéro 10. Pour Julia Krajewski, ce samedi a sonné comme une journée noire puisqu’en plus de sa chute sur l’épreuve des 6 ans, une incompréhension d’Intouchable Tonic lui a aussi fait mettre pied à terre sur le cross des 7 ans. La championne d’Europe en titre, Laura Collett, a de son côté préféré jeter l’éponge après deux refus de Cooley Iceage sur le numéro 7A.

A contrario, certains ont fait une excellente opération en faisant partie des neuf parcours maxis de cette épreuve. D’ailleurs, Benjamin Massié est l’auteur de deux d’entre eux. Il signe ce samedi deux belles remontadas. Avec Irland des Chomies AA, il passe de la soixantième à la quinzième place tandis qu’il se retrouve ce soir au huitième rang avec Indigogrey Savigny AA, pourtant quarantième après le dressage. « Après mes deux dressages d’hier et étant donné que les scores étaient serrés, j’espérais pouvoir tirer mon épingle du jeu et remonter. Ça reste une compétition, on veut forcément être le mieux classé possible », a-t-il fait remarquer.

Benjamin Massié et Indigogrey Savigny AA, huitièmes des 7 ans. © PSV

« Le cross a encore plus fait son travail que prévu »

Pour Stéphane Landois aussi, cette journée s’est terminée sous de meilleures auspices. Si avec son premier cheval, Invictus For Fly, il a accusé un refus sur l’obstacle 22C, un maxi d’Hazelberg’s New Delhi lui permet ce soir de se placer au pied du podium, en quatrième position. « Je ne m’attendais pas à être aussi près du podium , a-t-il reconnu. Je savais que le cross allait faire son travail, je l’avais d’ailleurs dit hier, mais il l’a fait encore plus que prévu. »

Le médaillé d’argent olympique s’est par la même occasion dit très satisfait du comportement de son bai. « Je connais Haz par cœur parce que l’ai depuis qu’il a 4 ans. On s’entend très bien et c’est un cheval que j’apprécie beaucoup. Je prends toujours beaucoup de plaisir avec lui. Je me suis quand même un peu employé, mais c’est vrai que c’est un cheval qui se donne beaucoup, il veut bien faire. Il n’est jamais passé à côté d’un obstacle, il ne sait pas ce que c’est. En revanche, il est très émotif et il faut gérer à la fois son émotion et son envie. Il s’est bien relâché au fur et à mesure du parcours et était de plus en plus agréable à monter. »

Stéphane Landois et Hazelberg’s New Delhi, quatrièmes chez les 7 ans. © PSV

Vers un doublé belge ?

Arrivé au terme de son cross avec une petite seconde de dépassement de temps, le Britannique Tom McEwen a évoqué « un vrai parcours pour des chevaux de 7 ans, un bon cross de 3*, avec des distances allantes et beaucoup d’obstacles regardants, ainsi qu’un super public très nombreux ce qui est très bien pour des chevaux comme les nôtres qui n’ont encore jamais couru avec autant de monde ». Avec ses 29.6 points, il ne compte que 0.9 point d’avance sur l’Australien Kevin McNab, troisième avec Newmarket Amy, et 1.3 point d’écart avec la leader du provisoire : Lara de Liedekerke-Meier.

Tom McEwen et Brookfield Danny de Muze, deuxièmes des 7 ans. © PSV

Et oui, la Belge tient à l’heure actuelle la tête sur les deux épreuves. « Je suis presque gênée de tous ces bons résultats , a-t-elle confiée, presque rongée par la modestie . Je ne pense pas voler ma place, je travaille dur pour ça, mais j’admire tellement de cavaliers que quand je vois Julia tomber deux fois, je me demande comment je vais faire pour me tirer du cross. » Effectivement, on ne peut pas dire que Lara ne mérite pas ses résultats du moment. La cavalière a tout simplement monté deux superbes parcours criants de fluidité. Reste à voir si elle sera en mesure de transformer l’essai demain, avec le saut d’obstacles. Mais avant cela, tous les concurrents encore en lice devront passer devant le jury pour la traditionnelle inspection vétérinaire.

Lara de Liedekerke et Helios, en tête chez les 7 ans. © PSV

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Mérida de la Mouline remporte les Espoirs du Complet

Alors que les chevaux de 6 et 7 ans venaient d’en finir avec leur dressage, hier soir, les Espoirs du Complet ont sacré Mérida de la Mouline. L’évènement, organisé par les stud-books Selle Français et Anglo-Arabe, réunit une vingtaine de chevaux de 3 ans présentant des aptitudes évidentes pour la discipline. Cette année, c’est le travail de Danièle Doumergue, fondatrice de l’élevage de la Mouline il y a de cela quatre décennies, que les Espoirs du Complet ont récompensé. Nous nous sommes entretenus avec Alexis Doumergue, petit-fils de l’éleveuse et cavalier de Mérida.

Félicitations pour cette victoire. Qui est Mérida de la Mouline et d’où vient-elle ?
Mérida vient du haras de la Mouline, l’élevage de ma grand-mère qui a commencé il y a quarante ans. C’est une fille de Quandy de Hus Z à qui elle a choisi l’étalon Nouma d’Auzay. On l’a débourrée après une petite opération du jarret, ce qui fait qu’on a fait son débourrage plus tard que prévu, mais elle a vite rattrapé son retard. On a fait des présentations en concours locaux qui lui ont permis de se qualifier pour les Espoirs du Complet. Elle a terminé quatrième avec une moyenne de 16,30 à peu près. Puis, on a continué de travailler gentiment pendant trois semaines pour l’emmener jusque-là.

Quelles sont ses qualités premières ?
Elle a de la force, de l’amplitude et un bon mental. Elle est froide dans sa tête, il n’y a rien qui la perturbe. C’est une jument franche, qui a énormément de respect. Elle doit encore apprendre à gérer ses émotions, mais c’est normal, ça va venir. C’est une belle jument, bien évidemment, elle doit encore prendre en musculature. Nous espérons qu’elle ira aussi loin que sa sœur, Gravure de la Mouline, qui a terminé en bronze lors du Mondial du Lion en 2023 sur le championnat des 7 ans.

Que signifie cette victoire sur les Espoirs du Complet pour l’élevage de la Mouline ? Vous n’en étiez pas passé loin en 2022, où Junior de la Mouline avait terminé deuxième.
C’est effectivement la première victoire pour la Mouline. Gravure y avait aussi participé. Cette victoire, on ne s’y attendait pas spécialement. Des échos qu’on a eu tout au long du concours, on savait qu’elle allait accrocher le classement, mais on ne pensait pas être premiers.

À votre avis, qu’est-ce qui a fait la différence ?
Je pense que ce sont ses allures et son modèle. Elle est quand même assez généreuse sur les barres. On était un petit peu déçus après le saut en liberté parce qu’elle n’avait pas pu s’exprimer pleinement. Mais elle s’est rattrapée au niveau de l’atelier monté et du modèle.

Comment se comporte-t-elle sous la selle ?
C’est une jument souple, avec énormément d’amplitude et de force. Elle présente bien et est vaillante.

Qu’avez-vous prévu pour elle l’année prochaine ?
Elle est à vendre, donc c’est difficile de se projeter. Si elle n’est pas vendue d’ici là, je la verrais bien évidemment sur le circuit des Cycles Classiques 4 ans. Dans l’immédiat, elle va se reposer, elle le mérite. Ces dernières semaines ont été mouvementées pour elle, ça fait beaucoup de découvertes pour des jeunes chevaux.

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Mondial du Lion : Lara de Liedekerke-Meier et Tara van het Leliehof offrent à la Belgique son premier titre mondial chez les 6 ans

Jamais encore la Belgique n’avait remporté un championnat du Mondial du Lion, mais voilà que Lara de Liedekerke-Meier vient d’écrire un morceau de l’histoire de son pays et de l’évènement. Sur Tara van het Leliehof, la Belge a laissé toutes les barres sur les taquets et conquis sa vingt-et-unième victoire de la saison.

Quelle saison pour Lara de Liedekerke-Meier ! Ce midi sur la carrière de l’hippodrome du Lion d’Angers, la cavalière de 37 ans s’est offert son tout premier titre mondial chez les jeunes chevaux. Déjà en tête hier à l’issue du cross après la chute de Julia Krajewski, Lara a mené sa jument noire jusqu’au sommet du podium. Sur ce dernier test du saut d’obstacles, elle n’a franchi la ligne qu’avec une petite seconde (et donc 0.4 point) de temps dépassé.

« Il faut que tout s’aligne »

C’est avec une pointe d’émotion dans la voix qu’elle a livré ses impressions en conférence de presse. « Je travaille dur pour ça et je savais que la jument en était capable. C’est un petit bijou, mais entre en parler de faire un bon résultat et le faire, il y a un monde. On est encore un couple en formation. Dans ces moments-là, il faut que tout s’aligne et il y a beaucoup de paramètres qu’on ne contrôle pas. Aujourd’hui, mes nerfs ont été mis à rude épreuve. D’ailleurs, j’ai fait un peu n’importe quoi avant l’obstacle 4B en changeant d’avis presque à chaque fois. Ensuite, j’ai senti que Tara sautait très bien donc je me suis dit qu’il fallait juste que je monde de manière plus détendue et que tout irait bien. En arrivant sur le dernier, j’ai vu ma distance et je savais que ça allait le faire. »

Pourtant, pas question pour la cavalière de se laisser envahir par l’émotion. « Je ne peux pas encore savourer et célébrer, ma journée est loin d’être terminée. » En effet, elle est également en tête dans le championnat des 7 ans avec Helios. Le premier des cinquante partants de cette dernière épreuve s’élancera d’ailleurs à 14h30 sur la carrière.

L’Irlande et les Etats-Unis complètent le podium

Deuxième hier après le cross, la nouvelle venue au Mondial du Lion, la Britannique Melissa Joannides n’a pu éviter trois fautes et 1.2 point de temps de Graf Leopold qui les ont renvoyés au vingtième rang. Évidemment, ces fautes ont profité à d’autres. En selle sur Rutland Flamenco, l’Irlandais Ian Cassels n’a fait que grimper dans le classement au fur et à mesure des épreuves. Huitième du dressage, le cavalier de 31 ans s’est frayé un chemin jusqu’à la médaille d’argent en conservant ses points acquis sur le premier test. « Nous les Irlandais, on n’est pas les spécialistes du dressage, mais on y travaille , a-t-il lâché en riant en conférence de presse, provoquant un rire général dans l’assemblée. Elle n’est pas la meilleure sur ce test, mais elle se donne vraiment.
Avec ses propriétaires, on s’est demandé si on allait l’emmener ici parce qu’elle a parfois un peu de mal à gérer son émotion avec le public, le bruit etc. Mais je crois beaucoup en elle. Venir ici et faire ce résultat est une superbe récompense. Je ne m’attendais pas à faire un podium, je voulais surtout qu’elle en revienne avec une bonne expérience. »

Ian Cassels et Rutland Flamenco, deuxièmes du championnat des 6 ans. © PSV

« Le cross comme l’hippique présentaient des parcours très sérieux »

Sur la troisième marche du podium, on retrouve les Etats-Unis, représentés par Hallie Coon. Victime d’une impressionnante chute rotative hier sur le cross des chevaux de 7 ans, la cavalière n’a pas mis de temps à se remobiliser pour mener Tykillen Tango jusqu’au sans-faute. « Bien sûr que ça m’a fait drôle, mais il fallait que je passe au-dessus. Aujourd’hui était un autre jour et je devais mettre ça de côté pour pouvoir me reconcentrer. La chute était impressionnante et j’ai de la chance qu’elle et moi n’ayons rien. »

Elle n’a également pas manqué de souligner les qualités de son irish sport horse. « Il est formidable. C’est incroyable parce que son éleveuse, à qui je l’ai acheté l’an dernier et avec qui il a fait ses débuts, était là. Aussi bien le cross que l’hippique présentaient des parcours très sérieux, donc qu’il s’en tire sans la moindre faute est un super résultat. Je suis très contente. J’espérais bien pouvoir me faire une place jusque sur le podium parce que c’est un cheval qui, en plus d’être rapide, saute très bien. Il est aussi très bien dans sa tête donc je savais que ça allait bien se passer pour lui. »

Les trois Français logés à la même enseigne

Du côté du drapeau tricolore, pas de jaloux ! En effet, les trois couples engagés ont tous mis une barre à terre. Troisièmes hier, Thomas Carlile et Juste Unétoile sont retombés au septième rang après avoir ajouté un total de 4.8 points à leur score de la veille. Certes, le Français aurait préféré sortir de piste sans-faute, mais relativise. D’abord parce que jusqu’à aujourd’hui, il n’a monté la jument de la famille Sans et de Georges Riccio qu’une quinzaine de fois. « Elle m’a montré des émotions qu’elle n’avait pas à Pompadour en allant sur ce double du début de parcours. Je n’ai pas osé lui demander un changement de pied, j’avais peur de perdre encore plus le fonctionnement. J’ai subi ce tournant du 3 vers le 4 et ça a entrainé une petite faute. »

Thomas Carlile et Juste Unétoile. © PSV

Mais aussi parce que sa chute d’hier avec Iam du Loir chez les 7 ans aurait pu avoir des conséquences bien plus graves que les points de suture sur sa joue gauche et la boiterie de sa jambe gauche qui témoignent de sa mésaventure. « C’est vrai que compte tenu de toutes les circonstances, elle a réalisé une très belle prestation et montré un très bon potentiel. Je pense qu’hier elle a crevé l’écran avec son cross. J’espère que l’histoire continuera, elle est vraiment très qualiteuse. Il faudrait du temps pour qu’elle construise son physique et ses automatismes, mais elle a un potentiel incroyable. »

« Contrat rempli »

Pour Julie Simonet et Morgane Euriat, ce sont 4.4 points qui ont alourdi leur score. Les deux cavalières terminent respectivement dix-sept et dix-huitième avec Jupiter d’Orchis et Jolie Môme d’Argonne. Pour la cadette de 24 ans, son « Jupi » a parfaitement rempli son contrat. « Je suis hyper contente de lui, malgré l’émotion en entrée de piste, il a hyper bien sauté, comme d’habitude. La faute est 100% pour moi. C’est la première fois qu’il faisait un cross aussi long, donc je ne savais pas comment il allait récupérer. Du coup, il a empoché sa première qualification pour le Mondial de l’an prochain, c’est cool ! Je suis fière de lui, il s’est bien comporté sur les trois tests, je n’ai rien à redire, il a été génial. »

Julie Simonet et Jupiter d’Orchis. © PSV

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La liste de départ de l’épreuve des chevaux de 7 ans, qui débute dans quelques minutes (14h30), est disponible ici .
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Mondial du Lion : Tom McEwen et Brookfield Danny de Muze, au bout du suspens chez les 7 ans

Alors que Lara de Liedekerke-Meier tenait la tête du classement provisoire avec Helios, ce sont finalement Tom McEwen et Brookfield Danny de Muze qui ont décroché la deuxième médaille d’or de la journée au Mondial du Lion, cette fois chez les 7 ans. L’Irlandais Ian Cassels, déjà médaillé chez les 6 ans, décroche une nouvelle médaille, en bronze cette fois, sur Noa W, tandis que Benjamin Massié termine au pied du podium avec Indigogrey Savigny AA.

Il n’y aura donc pas de doublé belge cette année au Mondial du Lion . Après sa victoire sur le championnat du monde des chevaux de 6 ans , Lara de Liedekerke-Meier s’est inclinée face à Tom McEwen chez les 7 ans. La sympathique cavalière n’a pu empêcher une barre de Helios sur l’oxer numéro 8, aux couleurs de la SHF. Déçue à sa sortie de piste, elle a trouvé un peu de réconfort dans les bras de son entourage, qui tentaient de la rassurer à coups de « ce n’est pas grave », « il y a quand même une médaille ! ». Car malgré ses 4 points, la Belge permet à Helios de terminer vice-champion du monde, avec 32.3 points, et de conclure de belle manière une saison fructueuse. En effet, en cinq sorties cette saison avant de se rendre au Mondial, le hongre comptait trois victoires et une troisième place.

Sur le podium, Lara de Liedekerke-Meier a retrouvé un visage familier, celui de Ian Cassels, déjà en argent chez les 6 ans. Cette fois, c’est avec Noa W, un KWPN, qu’il parvient à décrocher une médaille de bronze. Grâce à un maxi sur le cross et un parcours de saut d’obstacles pénalisé seulement de 0.4 point de temps dépassé, il fait ainsi un bon de la trente-deuxième place à la troisième. Lui qui, sur les quatre autres éditions qu’il avait précédemment courues, n’avait encore jamais terminé sur le podium, se rattrape en se frayant un chemin sur les deux de cette édition 2025.

Lara de Liedekerke-Meier et Helios. © PSV

« Danny est fantastique et a tout pour lui »

Mais ce soir, c’est bien le God save the King qui a résonné sur l’hippodrome du Lion d’Angers. Cette édition a mis à l’honneur de l’un des deux seuls couples à signer un double sans-faute sur ce championnat : Tom McEwen et Brookfield Danny de Muze (29.6 points). « J’avais déjà fait plusieurs podiums, mais c’est ma première victoire ! », a-t-il souligné lors de son passage en salle de presse. Bien évidemment, c’est par une grande satisfaction pour lui que se termine cette édition anniversaire du Mondial du Lion. « Danny avait fait une très bonne année, même s’il n’a pas beaucoup couru parce que les terrains étaient trop durs. On l’a préservé et c’est une belle façon de conclure. Je suis ravi pour le cheval, qui le mérite, ainsi que ses propriétaires. »

Confié à Tom McEwen par Chloé et John Perry ainsi qu’Alison Swinburn sur les conseils de son ancienne cavalière, Piggy March, Danny démontre toutes les qualités nécessaires à un cheval de concours complet pour briller à haut niveau. « C’est un cheval de sport moderne et fantastique qui a tout pour lui. Il est incroyablement léger, il a un galop incroyable, peut gagner du temps et est très maniable. » Cerise sur le gâteau, « il saute formidablement bien. Il ne tient qu’à moi de bien le monter pour qu’il fasse le reste. »

Benjamin Massié et Fabrice Saintemarie dans le top 10

Comme l’an dernier , deux Français s’affichent aux quatre et neuvième rangs de ce championnat des 7 ans. Cette fois, c’est Benjamin Massié qui termine au pied du podium. Avec Indigogrey Savigny AA, il réalise une remontée impressionnante puisqu’il pointait en quarantième position après le dressage. « Franchement, il a hyper bien sauté. Il était super, mais ce qui n’est pas évident, c’est que lui sait. Il faut lui dire « tu m’écoutes un peu s’il te plait » tout en le laissant un peu faire son truc. » Tom McEwen et lui sont d’ailleurs les seuls à terminer ce concours sur leur score du dressage. Une sacrée performance qui laisse de bons espoirs au Français pour la suite. « C’est bien ça me fait deux super chevaux pour la suite (il termine également dix-neuvième avec Irland des Chomies AA, NDLR) , pour peut-être aller au CCIO 4*-L de Boekelo l’an prochain. »

Benjamin Massié et Indigogrey Savigny AA. © PSV

Pour Fabrice Saintemarie aussi, cette édition du Mondial s’est terminé sur une bonne note, à la neuvième place. Le Charentais termine cette édition 2025 avec un sans-faute sur les barres mais aussi 1.6 point de temps dépassé. « Je ne pensais pas traîner autant. J’avais l’impression d’avancer mais il restait très longtemps en l’air ! , a-t-il lâché en laissant transparaître la jovialité qui le caractérise. Il est génial et bourré de sang. Là encore, il était plein gaz. C’est vrai qu’on venait avec de grosses espérances. On est un peu passé à côté du dressage parce qu’on n’a pas réussi à le calmer suffisamment. Mais on venait quand même pour faire une performance. Il avait déjà fait Le Lion à 6 ans, là on l’avait économisé cette année pour qu’il soit bien ici. L’année prochaine, vous allez très peu le voir, on veut le préserver au maximum. »

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